Une plante peut passer plusieurs mois et parfois même plusieurs années dans le même pot, mais avec le temps ses racines comblent tout l'espace disponible dans le pot. Le sol qui sert à retenir l'eau et les éléments nutritifs devient alors presque inexistant.
Le rempotage est justifié si, malgré une bonne fertilisation, la croissance ralentie et les vieilles feuilles jaunissent et tombent.
Pour permettre une croissance optimale de vos plantes, rempotez chaque année les plus jeunes et aux deux ans les plus matures.
Pourquoi faut-il rempoter les plantes ?
Les matières organiques présentes dans le sol et indispensables à la plante ne sont pas inépuisables.
Les végétaux les puisent pour se nourrir alors que les arrosages ont tendance à les amener vers le fond du pot par lessivage puis à les faire disparaître.
Le rempotage permet de redonner de la matière organique aux plantes afin de les nourrir et de l’espace pour se développer.
Comment déterminer que vos plantes ont besoin d'être transplantées
Si les racines sortent du pot, les plantes chavirent sous leur poids ou encore une plante qui d'être arrosée deux à trois fois plus souvent qu'à l'habitude, il est temps de rempoter votre plante.
L'examen des racines demeure la meilleure méthode pour confirmer le diagnostic.
En dépotant la plante et en observant les racines, vous saurez qu'il est temps de rempoter si celles-ci forment une masse compacte.
Le rempotage n'est pas nécessaire dans le cas où le terreau se détache facilement et que peu de racines apparaissent autour de la motte. Dans ce cas, attendre encore quelques mois avant de rempoter.
Nettoyer bien vos pots et traitez les plantes malades avant la transplantation afin de leur éviter le ''choc de transplantation'' qui pourrait leur être fatal.
Quelle est la meilleure période pour rempoter ?
La période la plus favorable au rempotage se situe au début du printemps. La plante va entrer ensuite dans une période dite végétative et sera mieux armée pour subir ce changement de pot.
Il convient également de rempoter les plantes qui viennent d’être achetées, car elles ont en général
atteint la taille maximale pour les pots dans lesquels elles sont vendues.
Choisir le bon pot pour la bonne plante
Les exigences pratiques des pots
Un pot constitue d’abord et avant tout un objet utilitaire et c’est la valeur de son usage qui doit constituer le premier critère de sélection. Ainsi :
Il doit être assez grand pour faire pousser la plante qu’on veut y mettre; il ne faut pas qu’il faille presser les racines pour les entrer dans le pot.
Le pot doit permettre aux racines de pousser durant au moins une période d’un an, ce qui signifie qu’il doit laisser un espace de croissance d’au moins 0,5 cm à 1 cm en moyenne, mais plus pour les plantes dont les racines croissent rapidement.
Il ne faut pas penser n’utiliser qu’un pot au cours de la vie d’une plante achetée petite. Cela serait comme penser porter du linge de la même taille du berceau à la mort! Toutefois, si on achète une plante parvenue à maturité, cela s’avère possible.
Le pot doit demeurer proportionnel à la plante et en général correspondre au tiers de la hauteur de la plante à des fins d’équilibre tant physique qu’esthétique. Toutefois, cette règle peut être transgressée soit avec un pot très lourd, soit pour une plante aux racines très imposantes, soit pour des raisons décoratives.
Un pot trop grand pour la plante représente divers risques importants:
pour les racines qui risquent de pourrir dans un terreau qui ne sèche jamais si l’on n’est pas très attentif avec les arrosages,
ce qui arrive souvent;
pour la croissance de la plante qui risque de s’étioler, car elle aura trop de fertilisant et d’eau pour ses besoins.
Règles à suivre lors d'un changement de pot
Pour les pots de 30 cm et moins, augmentez de 2 à 4 cm de diamètre.
Pour les plus gros que 30 cm, augmentez de 5 à 10 cm de diamètre.
Pour les très gros pots un surfaçage est de rigueur (voir la méthode au bas de la page).
Le principe de base est que tous les pots doivent être percés au fond pour permettre l’écoulement de l’eau en surplus; autrement, les racines vont pourrir et la plante périr.
Dans certains cas, il peut être acceptable de mettre des billes ou du gravier au fond d’un pot non perforé et d’y mettre des plantes, mais il faudra être excessivement prudent pour l’arrosage et laisser sécher la plante avant de le faire de nouveau. Mais, c’est toujours un risque et un mauvais choix.
Il vaut vraiment mieux avoir un pot percé peu dispendieux et le mettre dans le cache-pot esthétique. On surélève le pot dans le fond du cache-pot pour éviter que l’eau en surplus ne touche pas au terreau de la plante. Autant que possible, on enlève cet excès d’eau environ 30 minutes après l’arrosage.
Sous un pot perforé utilisé sans cache-pot, il faut disposer une soucoupe pour recueillir le surplus d’eau et protéger les meubles. On vide le surplus d’eau 30 minutes après l’arrosage. Idéalement, la soucoupe est coordonnée au pot qu’elle soit intégrée au pot ou non.
Le poids des gros pots importe vraiment, car il faut les déplacer pour faire le ménage, nettoyer la plante ou pour d’autres raisons. Il vaut mieux choisir pour les grosses plantes des pots en plastique ou en fibre de verre. Il en existe de magnifiques dont on ne voit la différence qu’en les soulevant.
Les cache-pots doivent laisser environ 3 cm tout autour du pot qu’ils reçoivent.
Les pots avec réservoir d’eau deviennent avec raison de plus en plus populaires à l’extérieur de la maison, mais, sauf pour les personnes régulièrement absentes pour de longues périodes, sont de peu d’utilité à l’intérieur de la maison.
Les exigences esthétiques des pots et des cache-pots
Un beau pot ou un beau cache-pot peut représenter un investissement important, généralement beaucoup plus important que le coût de la plante qu’on va y mettre. Il faut donc réfléchir un peu avant de dépenser.
Il faut choisir un pot ou un cache-pot qui correspond à la fois à l’esthétique de la plante et au décor de la maison :
les pots et cache-pots traditionnels en verre, en porcelaine et en terre cuite peinte arborant des décorations classiques conviennent à un décor de style colonial et victorien;
les pots et cache-pots en bois, en terre cuite orangé non peints, les corbeilles en osier ou tressés conviennent davantage à un décor rustique et campagnard;
les pots et cache-pots sobres, unis et sans fioritures, de formes carrée ou rectangulaire ou encore très hauts et étroits conviennent davantage à un décor contemporain, surtout s’ils sont en métal gris;
les pots très colorés ou très décorés trouvent davantage leur place dans un décor éclaté.
Il faut tenir compte aussi de la couleur de la plante et de l’arrière-plan et de nos intentions de décoration. Désirons-nous mettre en valeur la plante ou le pot? Si c’est la plante, il faut choisir un pot plutôt sobre et d’une couleur qui se fondra dans l’arrière-plan (mur, rideau, etc.). Si c’est au contraire le pot que nous voulons mettre en valeur parce que c’est pour nous une œuvre d’art, il faut choisir une plante plutôt simple et disposer le tout devant un décor neutre qui mettra en valeur le pot. Un magnifique pot peut d’ailleurs constituer par lui-même, même sans plante, un magnifique élément décoratif et une vedette dans notre décor.
Le summum du goût, c’est que la plante et le pot ou le cache-pot s’intègre parfaitement en mariant esthétiquement notre décor tant au plan des couleurs que des formes.
Le lieu du pot ou du cache-pot et de la plante importe aussi grandement dans les aspects de la mise en valeur et de l’esthétique. Il faut vérifier l’apparence du tout de tous les points de vue ainsi que du haut si on peut le voir d’en haut. Ainsi, certaines plantes auront avantage d’être vus du dessus, d’autres de côté et enfin d’autres d’en dessous. Tout cela importe dans le choix du pot et du cache-pot. À titre d’exemple, un Echeveria a avantage d’être vu du dessus : il faut donc choisir un pot dont la décoration sera disposée aussi sur le dessus du pot, comme sur le rebord qui aura avantage d’être légèrement refermé à cet effet. Au contraire un cactus candélabre aura avantage d’être vu de côté.
L’entretien des pots et des cache-pots
La très grande majorité des pots et des cache-pots sont quasi sans entretien, notamment ceux en porcelaine, en céramique, en terre cuite peints, en plastiques, en fibre de verre, etc. Il suffit d’essuyer régulièrement l’extérieur et de temps en temps de désinfecter l’intérieur lors des rempotages par exemple, ou lorsqu’on doit traiter une plante malade ou infestée.
Toutefois, certains exigent un entretien plus conséquent, notamment ceux en terre cuite non peints, en métal, en bois et en osier.
Les pots et cache-pots en terre cuite non peints retiennent les sels minéraux et les engrais qui finissent par les tâcher. Il faut donc régulièrement les faire tremper et les brosser pour les remettre en état.
Les pots et cache-pots en métal peuvent rouiller et il faudra les sabler voir même les peindre pour leur garder un éclat de neuf.
Les pots et cache-pots en bois devront être huilés ou peints pour garder un bel effet.
Les pots et cache-pots en osier vieilliront sans qu’on puisse trop y faire quelque chose.
Quel substrat doit-on choisir pour assurer la croissance de vos plants.
Il est important d'adapter le substrat utilisé au type de plante que vous possédez. Plusieurs mélanges sont possibles à partir de terre brune, de mousse de tourbe, de perlite ou de vermiculite. Pour faciliter le travail, les marchands offrent à leur clientèle une panoplie de terreaux.
Terreau d'empotage
Mélange spécialement conçu qui est idéal pour la plupart des plantes cultivées en pot, à l'intérieur comme à l'extérieur.
Terreau à violettes africaines (et gesnériacées)
Mélange qui répond parfaitement aux exigences culturales spécifiques des violettes africaines et des Gloxinia, Streptocarpus, Episcia, Aeschynanthus, Columnea
Terreau à cactus
Mélange à base de sable horticole spécialement conçu pour les cactus et plantes grasses.
Terreau à orchidée
Mélange à base d’écorces de pin maritime, de la tourbe, de la fibre de coco, de la laine de roche ou encore de la perlite.
Méthode d'empotage
Pour faciliter le rempotage, prévoir une grande surface de travail. Une table recouverte d'un plastique ou d'une vieille nappe fait bien l'affaire. Ayez en main tous les éléments nécessaires avant de commencer: terreau, pots propres, sécateur, gravier...
Arroser les plantes quelques heures avant le rempotage.
Dépoter la plante en tenant d'une main la base de ou des tiges et de l'autre main, donner un coup sec sur le contenant.
Décompacter la motte à l'aide d'une fourchette ou d'un bâton de bois. Si les racines se sont enroulées à la base de la motte, couper à l'aide d'un couteau tranchant 2 à 4 cm de la partie inférieure de la motte.
Mettre au fond du trou 2 cm de gravier pour assurer le drainage.
Mettre suffisamment de terreau dans le fond du nouveau pot pour que la partie supérieure de la motte arrive à 3 cm sous le bord du pot. Ne pas remplir le pot complètement de terre. Laisser de l'espace entre le rebord du pot et le substrat pour y verser une bonne quantité d'eau sans qu'elle déborde sur les côtés.
Centrer la plante dans le pot et ajouter du terreau tout autour de la motte. Tasser légèrement le terreau sans toutefois le compacter.
Arroser abondamment après l'empotage afin d'enlever les poches d'air qui pourraient faire sécher les racines.
Élément vivant de la décoration intérieure choisi en fonction de son effet visuel ou encore tendre souvenir d'un événement de notre vie, nos plantes d'intérieur demandent des soins particuliers, comme le rempotage. Vous savez, elles ne peuvent vivre que... de lumière et d'eau fraîche!
Quand et comment surfacer ?
Le surfaçage consiste à renouveler une partie du terreau épuisé, situé en surface, par un nouveau mélange, sans toutefois déterrer la motte.
Plantes concernées
Toutes les plantes, lorsqu’elles sont trop volumineuses et leurs contenants lourds à manipuler, peuvent être avantageusement surfacées. Il s’agit : des ficus, des caoutchoucs, des dracænas, des palmiers, des philodendrons, des plantes hivernées (agrumes, bougainvillées, dentelaires du Cap, solanums), des scheffléras, des yuccas, des spatiphyllums, des clivias…
Périodicité
Réalisez un surfaçage tous les ans, en février ou en mars.
Comment procéder ?
Avec une griffe, grattez le dessus de la motte. Enlevez le plus possible d’ancien mélange, mais sans abîmer les grosses racines. Si vous en cassez quelques petites, ce n’est pas très grave. Apportez un mélange de terreau et de compost ou de terreau et d’amendement organique du commerce. Tassez légèrement et arrosez. Le surfaçage remplace le rempotage, mais il ne vous dispense pas, ultérieurement, des apports d’engrais. Commencez-les un mois plus tard, jusqu’à la fin de septembre.