Saviez-vous que l’air qui circule dans nos intérieurs est 5 à 10 fois plus encrassé que celui de l’extérieur ?
De nombreux polluants stagnent dans nos maisons. Les plantes dites dépolluantes peuvent nous aider à y remédier !
En 1989, la NASA rendait un rapport sur le rôle que jouent les plantes d’intérieur dans la réduction de la pollution de l’air. Les scientifiques avaient démontré la faculté de bio-épuration de certains végétaux, qui leur permet d’absorber les polluants que sont le formaldéhyde, le monoxyde de carbone, le toluène, le trichloréthylène ou le benzène.
Les plantes, en plus de rendre nos intérieurs plus agréables visuellement, les rendent donc aussi plus sains. La NASA recommande d’avoir au moins une plante par 10 mètres carrés d’espace, qui offre l’excuse parfaite pour remplir votre maison avec des plantes vertes.
Les polluants se cachent partout !
Inodores et incolores, la plupart des polluants, excepté l’ammoniac et la fumée de cigarette, restent difficiles à détecter… Faites le tour de votre intérieur, ils sont bien là… • L’ammoniac se rattache aux produits ménagers et de bricolage. • Les émissions de benzène proviennent des encres, peintures, plastiques, détergents, fumées de cigarette, produits de bricolage ou meubles. • Le formaldéhyde résulte de l’émanation des panneaux de bois aggloméré, des colles de moquette, de laine de roche comme celle de verre, des textiles d’ameublement, des papiers peints mais aussi des chaudières et de la fumée de cigarette. • Le monoxyde de carbone résulte des fumées, du chauffe-eau en passant par la combustion du gaz jusqu’aux cigarettes. • Le toluène découle de la présence de vernis, colles, moquettes, tapis, des traitements du bois, des produits dits à l’eau ainsi que des savons et des laques. • Xylène et trichloréthylène se retrouvent dans les colles, vernis, peintures et dégraissants.
Comment ça marche?
Le principe de la dépollution repose sur l'échange gazeux. Les polluants de l'air sont absorbés par les feuilles. Des micro-organismes vivant dans les racines convertissent les polluants en produits organiques qui servent alors à nourrir les plantes. La plante émet ensuite de la vapeur d'eau par un processus nommé transpiration et améliorent ainsi le taux d'humidité dans la maison et le taux d'oxygène. Plus les plantes sont grosses, plus la surface de feuille est importante et plus l'échange gazeux est important.
Vous trouverez ci-joint leur efficacités et les conditions de cultures optimales des plus populaires
Aglaonéma (Aglaonema commutatum )
L’aglaonéma absorbe de 5 à 10 µg/h* de formaldéhyde selon sa taille. Comme de nombreuses plantes vertes d’origine tropicale, il craint le soleil direct. Tous les organes (feuilles, tiges, racines) sont dépolluants.
Lumière : modérée Température : 10 à 25 °C
Anthurium (Anthurium andraeanum)
D’après la Nasa, l’anthurium se classe en deuxième position pour la dépollution de l’ammoniac. Une bonne raison de l’installer dans la cuisine ou la salle de bains où se trouvent certains produits d’entretien qui dégagent ce polluant.
Lumière : vive Température : 10 à 24 °C
Aréca (Chrysalidocarpus lutescens)
Ce champion dépollue de 12 à 18 µg/h de xylène et de 10 à 20 µg/h de toluène dans de bonnes conditions : une température de 22 °C, avec des vaporisations d’eau régulières sur les feuilles. Un sujet adulte mesure entre 1,50 et 2,50 m de hauteur.
Lumière : moyenne Température : 22°C
Azalée (Rhododendron indicum)
Placez l’azalée dans la cuisine ou la salle de bains pour sa capacité à absorber l’ammoniac. Attention : si elle apprécie les atmosphères humides, la plante ne supporte pas les excès de chaleur !
À savoir, l’azalée supporte bien les lieux enfumés. Lumière : vive Température : 3 à18°C
Caoutchouc (Ficus elastica)
Le caoutchouc est surtout efficace pour absorber le formaldéhyde. Il se plaît dans toutes les pièces, sans soleil direct. Prévoyez de l’espace pour cette plante à grand développement. Installez-la dans un hall d’entrée, un vaste séjour…
Lumière : faible à vive Température : 15 à 25 °C
Chlorophytum comosum
Partie aérienne, racine et tubercule… toute la plante est dépolluante. Et quelle efficacité ! Le chlorophytum absorbe de nombreux polluants dont 3 à 10 µg/h de formaldéhyde et la quasi totalité de monoxyde de carbone en 24 h. Et il supporte toutes les conditions de culture.
Lumière : modérée Température : 8 à 30 °C
Dieffenbachia
Cette plante absorbe le formaldéhyde par les racines. Son feuillage imposant la rend aussi efficace dans l’élimination du toluène et du xylène. En fonction des variétés, le dieffenbachia en élimine entre 4 et 12 µg/h.
Seul bémol, le suc des feuilles et des tiges contient une substance qui peut paralyser la langue quelques heures.
Lumière : modérée Température : 18 à 25 °C
Dracæna odorant de Massange (D. fragans ‘Massangeana’)
Il se reconnaît à ses larges feuilles vertes, marquées en leur centre d’une bande dorée.
Il est recommandé de l’installer dans une chambre ou tout autre endroit avec des meubles en bois aggloméré car il absorbe le formaldéhyde.
Lumière : moyenne Température : 18 à 24 °C
Dragonnier (Dracæna deremensis)
La plupart des variétés possèdent des feuilles rayées de blanc. Elles absorbent surtout benzène, xylène et trichloréthylène. Seule ‘Janeth Craig’ au feuillage vert foncé élimine aussi le formaldéhyde.
Les dragonniers se satisfont des pièces sombres.
Lumière : modérée Température : 18 à 24°C
Dragonnier marginé (D. marginata)
Quelle polyvalence ! Cette espèce caractérisée par de longues et fines feuilles bordées de rouge élimine les principaux polluants de la maison.
Autre intérêt du dragonnier marginé, il est très facile à cultiver, même à la mi-ombre.
Lumière : moyenne Température : 18 à 24 °C
Figuier à feuilles de sabre (Ficus ahlii)
Cette espèce s’attaque à de nombreux polluants, plus particulièrement au formaldéhyde. Elle est efficace dans une cuisine récemment meublée en bois aggloméré.
Elle se plaît à l’ombre légère et à la lumière vive, mais souffre au soleil direct.
Lumière : moyenne Température : 15 à 25 °C
Figuier pleureur (Ficus benjamina)
L’arbuste le plus répandu dans nos maisons ! Moins bien classé que certaines plantes vertes, il absorbe des quantités non négligeables d’ammoniac, de formaldéhyde et de xylène.
La plante se glisse dans n’importe quelle pièce lumineuse.
Lumière : vive Température : 15 à 25°C
Fougère de Boston (Nephrolepis exaltata ‘Bostoniensis’)
Parmi les plantes dépolluantes, c’est une vedette. La fougère de Boston absorbe chaque jour une grande quantité de xylène et de formaldéhyde.
Autre atout de la fougère de Boston : vaporisée régulièrement, elle contribue à élever notablement l’hygrométrie des pièces surchauffées.
Lumière : moyenne Température : 10 à 21 °C
Gerbera (Gerbera jamesonii)
Longtemps cultivé pour la fleur à couper, le gerbera a fait une entrée remarquée au rayon potées fleuries.
Il est tout indiqué dans les pièces fréquentées par les fumeurs. Mais, cette vivace a une durée de vie plus courte qu’une plante verte.
Lumière : modérée Température : 11 à 22 °C
Lierre (Hedera)
En plus d’être décoratif, le lierre s’avère redoutablement efficace. Jugez-en par vous-même ! Il absorbe de nombreux polluants, et élimine presque totalement le benzène en 24 h.
Mettez-en dans toutes les pièces de la maison.
Lumière : moyenne Température : +15°C
Palmier bambou (Chamædorea seifrizii)
Les cannes de ce palmier atteignent 2 m de hauteur. Même sans faire cette taille, il absorbe plusieurs polluants, dont le trichloréthylène.
Placez-le près du dressing, où les antimites, détachants et autres produits utilisés en teinturerie sont concentrés.
Lumière : modérée Température : 18 à 24 °C
Palmier nain (Chamædorea elegans)
Pour profiter de l’excellente capacité dépolluante du palmier nain, plantez plusieurs pieds dans un même bac ; chaque plante mesurant 1 m de hauteur.
Comme l’aréca, il pousse en sous-bois : il supporte de séjourner dans une pièce sombre.
Lumiere : modérée Température : 18 à 24°C
Philodendron (Philodendron erubescens ‘Red Emerald’)
C’est la variété la plus efficace en matière de dépollution. Cette plante élimine formaldéhyde et trichloréthylène.
Peu exigeante, elle tolère les pièces sombres. Elle ne supporte les fortes luminosités qu’à l’abri du soleil direct.
Lumière : modérée Température : 15 à 25 °C
Phœnix (P. roebeleinii)
Même jeune et de petite taille, ce palmier impressionne par sa capacité à éliminer le formaldéhyde (25-30 µg/h) et le xylène (15 µg/h).
Placez-le de préférence dans une pièce lumineuse, même au soleil direct. Et arrosez-le régulièrement.
Lumière : moyenne Température : 12 à 26°C
Pothos (Epipremnum aureus)
Le pothos, surtout celui au feuillage panachées de jaune, en suspension ou tuteuré, s’adapte à tous les recoins de la maison. Où il traque nombre de polluants.
Son action serait augmentée par la légèreté du substrat dans lequel il pousse.
Lumière : moyenne Température : 10 à 25 °C
Rhapis excelsa (R. excelsa)
Ce palmier arrive en première position dans la classification de la Nasa pour l’ammoniac. Il en élimine 20 µg/h.
Vous pourrez ainsi l’installer dans la cuisine – où l’on utilise des produits d’entretien – ou toute autre pièce sans soleil direct.
Lumière : modérée Température : 7 à 25°C
Schefflera actinophylla (S. actinophylla )
Facile à cultiver, cette plante se distingue par son action dépolluante sur le formaldéhyde (10 µg/h) le xylène ainsi que le benzène.
Cette propriété ne se vérifie qu’avec des plantes saines et installées dans une pièce lumineuse.
Lumière : modérée Température : 12 à 25 °C
Spatiphyllum
Champion toute catégorie ! Aucun polluant ne résiste au spatiphyllum ! Les feuilles des plantes de bonne taille absorbent ainsi 15 µg/h de formaldéhyde, du xylène, du toluène, de l’ammoniac, du benzène, du trichloréthylène et aussi les vapeurs d’alcool et celles de l’acétone. Qui dit mieux ?
Lumière : modérée Température : 18 à 25 °C
Syngonium (S. podophyllum)
Comparé aux championnes de la dépollution, le syngonium affiche des performances modestes. Pourtant, grâce à sa bonne capacité à absorber le xylène, il est recommandé de l’installer dans les ateliers d’art plastique.
Lumière : moyenne Température : 12 à 25 °C